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Sainte Thérèse d’Avila face au démon-Sainte Thérèse d’Avila, Docteur de l’Eglise, eut affaire à Satan.
Sainte Thérèse d’Avila face au démon-Sainte Thérèse d’Avila, Docteur de l’Eglise, eut affaire à Satan.
Dans son autobiographie, elle raconte comment le démon, sous prétexte d’humilité, réussit à la détourner pendant plus d’un an de la pratique de l’oraison mentale, âme de la vie carmélitaine. « Le démon m’a tendu ici le plus insidieux des pièges, écrit-elle. Je souffris tant à la pensée que j’étais bien peu humble d’oser faire oraison lorsque j’étais si mauvaise que, je le répète, j’abandonnai cet exercice un an et demi, ou au moins un an… Il n’en fallait pas davantage, comme cela eut lieu, pour me mettre moi-même en enfer, sans qu’il fût besoin des démons pour m’y précipiter ».
« Oh ! mon Dieu, quel aveuglement profond ! Et comme le démon atteint bien son but, quand il dirige tous ses efforts pour faire abandonner ce saint exercice ! Il sait bien, le traître, qu’une âme qui persévère dans l’oraison, est perdue pour lui… Il a donc grand intérêt à la détourner de l’oraison » (Vie, chap. XIX).
Sainte Thérèse d’Avila avoue que, unie à Dieu, elle ne craignait le démon pas plus qu’une mouche ou une fourmi (cf. Vie, chap. 25, 20).
Sainte Thérèse d’Avila utilisait tout spécialement l’eau bénite. « J’ai vu bien des fois par ma propre expérience qu’il n’y a rien de plus efficace que l’eau bénite pour repousser les démons et les empêcher de revenir… la vertu de l’eau bénite doit être bien grande. Pour moi, j’éprouve une consolation très particulière et très sensible lorsque j’en prends. Et je l’affirme, elle me fait éprouver d’ordinaire un bien-être que je ne saurais exprimer, et une joie intérieure qui fortifie toute mon âme. Cela n’est point une illusion ; ce n’est pas une fois mais très souvent que je l’ai éprouvé et examiné avec soin » (Vie, chap. XXXI).
Sainte Thérèse raconte elle-même comment, tourmentée cruellement par le diable, elle fut enfin libérée : « Je demandai de l’eau bénite (aux religieuses qui m’entouraient). Elles m’en apportèrent et en jetèrent sur moi, mais ce fut sans effet. J’en jetai moi-même du côté où était le démon et il disparut aussitôt ; tout mon mal me quitta comme si on l’avait enlevé avec la main. Mais je restai aussi brisée que si j’avais été rouée de coups de bâton. » (Vie, chap. XXXI)
L’Eglise, commente le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, l’Eglise, dans les diverses oraisons de la bénédiction de l’eau, demande avec instance qu’à cette eau soit accordé le pouvoir de « mettre en fuite toute la puissance de l’ennemi, d’extirper cet ennemi avec tous les anges rebelles et de le chasser… de détruire l’influence de l’esprit immonde et d’éloigner le serpent venimeux… » (Cf. ancien Rituel, bénédiction de l’eau).
On comprend dès lors, ajoute le père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, la déposition de la vénérable Anne de Jésus, secrétaire de la sainte, au procès de béatification : « La Sainte ne se mettait jamais en voyage sans emporter de l’eau bénite. Elle avait beaucoup de peine si l’on venait à l’oublier. Aussi, nous portions toutes, suspendue à la ceinture, une petite gourde pleine d’eau bénite et elle voulait avoir la sienne » (cf. Père Marie-Eugène de L’Enfant Jésus, Je veux voir Dieu, p. 111).
Sourira qui voudra de cette pratique d’une femme extraordinaire, élevée par le pape Paul VI à la dignité de Docteur de l’Eglise universelle. Ses conseils valent aussi pour les hommes d’aujourd’hui. La sainte précise que trois ou quatre fois, le diable essaya de se présenter comme s’il était Notre-Seigneur, « mais ajoute-t-elle, s’il peut prendre la forme d’un corps qui serait de chair, il ne saurait contrefaire cette gloire qui resplendit dans le corps de Notre-Seigneur quand il se montre à nous ». (Ch. XXVIII de sa vie, écrite par elle-même).
Au chapitre XXXI, la sainte nous raconte : « Je me trouvais un jour dans mon oratoire, lorsqu’il m’apparut, à mon côté gauche, sous une forme hideuse. Pendant qu’il me parlait, je remarquais particulièrement sa bouche, elle était horrible. De son corps sortait une grande flamme claire (Saint Benoît le voit comme tout incandescent) et sans mélange d’ombre. Il me dit d’une voix effrayante que je lui avais échappé mais qu’il saurait bien me ressaisir. Ma crainte fut grande, je fis comme je pus le signe de la croix : il disparut, mais il revint aussitôt. Mis en fuite par un second signe de croix, il ne tarda pas à reparaître. Je ne savais que faire ; enfin, je jetai de l’eau bénite du côté où il était et il ne revint plus ».
François-Marie Algoud – Histoire et actualité du satanisme (2002)
« Oh ! mon Dieu, quel aveuglement profond ! Et comme le démon atteint bien son but, quand il dirige tous ses efforts pour faire abandonner ce saint exercice ! Il sait bien, le traître, qu’une âme qui persévère dans l’oraison, est perdue pour lui… Il a donc grand intérêt à la détourner de l’oraison » (Vie, chap. XIX).
Sainte Thérèse d’Avila avoue que, unie à Dieu, elle ne craignait le démon pas plus qu’une mouche ou une fourmi (cf. Vie, chap. 25, 20).
Sainte Thérèse d’Avila utilisait tout spécialement l’eau bénite. « J’ai vu bien des fois par ma propre expérience qu’il n’y a rien de plus efficace que l’eau bénite pour repousser les démons et les empêcher de revenir… la vertu de l’eau bénite doit être bien grande. Pour moi, j’éprouve une consolation très particulière et très sensible lorsque j’en prends. Et je l’affirme, elle me fait éprouver d’ordinaire un bien-être que je ne saurais exprimer, et une joie intérieure qui fortifie toute mon âme. Cela n’est point une illusion ; ce n’est pas une fois mais très souvent que je l’ai éprouvé et examiné avec soin » (Vie, chap. XXXI).
Sainte Thérèse raconte elle-même comment, tourmentée cruellement par le diable, elle fut enfin libérée : « Je demandai de l’eau bénite (aux religieuses qui m’entouraient). Elles m’en apportèrent et en jetèrent sur moi, mais ce fut sans effet. J’en jetai moi-même du côté où était le démon et il disparut aussitôt ; tout mon mal me quitta comme si on l’avait enlevé avec la main. Mais je restai aussi brisée que si j’avais été rouée de coups de bâton. » (Vie, chap. XXXI)
L’Eglise, commente le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, l’Eglise, dans les diverses oraisons de la bénédiction de l’eau, demande avec instance qu’à cette eau soit accordé le pouvoir de « mettre en fuite toute la puissance de l’ennemi, d’extirper cet ennemi avec tous les anges rebelles et de le chasser… de détruire l’influence de l’esprit immonde et d’éloigner le serpent venimeux… » (Cf. ancien Rituel, bénédiction de l’eau).
On comprend dès lors, ajoute le père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, la déposition de la vénérable Anne de Jésus, secrétaire de la sainte, au procès de béatification : « La Sainte ne se mettait jamais en voyage sans emporter de l’eau bénite. Elle avait beaucoup de peine si l’on venait à l’oublier. Aussi, nous portions toutes, suspendue à la ceinture, une petite gourde pleine d’eau bénite et elle voulait avoir la sienne » (cf. Père Marie-Eugène de L’Enfant Jésus, Je veux voir Dieu, p. 111).
Sourira qui voudra de cette pratique d’une femme extraordinaire, élevée par le pape Paul VI à la dignité de Docteur de l’Eglise universelle. Ses conseils valent aussi pour les hommes d’aujourd’hui. La sainte précise que trois ou quatre fois, le diable essaya de se présenter comme s’il était Notre-Seigneur, « mais ajoute-t-elle, s’il peut prendre la forme d’un corps qui serait de chair, il ne saurait contrefaire cette gloire qui resplendit dans le corps de Notre-Seigneur quand il se montre à nous ». (Ch. XXVIII de sa vie, écrite par elle-même).
Au chapitre XXXI, la sainte nous raconte : « Je me trouvais un jour dans mon oratoire, lorsqu’il m’apparut, à mon côté gauche, sous une forme hideuse. Pendant qu’il me parlait, je remarquais particulièrement sa bouche, elle était horrible. De son corps sortait une grande flamme claire (Saint Benoît le voit comme tout incandescent) et sans mélange d’ombre. Il me dit d’une voix effrayante que je lui avais échappé mais qu’il saurait bien me ressaisir. Ma crainte fut grande, je fis comme je pus le signe de la croix : il disparut, mais il revint aussitôt. Mis en fuite par un second signe de croix, il ne tarda pas à reparaître. Je ne savais que faire ; enfin, je jetai de l’eau bénite du côté où il était et il ne revint plus ».
François-Marie Algoud – Histoire et actualité du satanisme (2002)
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